Toucher de la Terre 3

par Hélène Le BrisJune 10, 2025

Je respire consciemment pour être pleinement présent à moi-même et à toutes les merveilles autour de moi


Cher Bouddha, il fait encore nuit et je sais que le cerisier est là dans la cour devant moi. Le soleil va bientôt se lever. Les oiseaux vont chanter. Les papillons et les abeilles vont voltiger partout. Cher Bouddha, le cerisier, le soleil, les oiseaux sont là pour moi et je veux être là pour eux aussi, plein de fraîcheur et de beauté. Je suis entouré de frères et de sœurs qui sont là pour moi, assis dans la salle de méditation, et je veux être là aussi pour eux, plein de fraîcheur et de beauté.

Cher Bouddha, je veux pratiquer la respiration consciente comme tu nous l'as enseignée. Lorsque je fais une inspiration, je suis conscient de cette inspiration. Je suis pleinement présent. Quelle joie d'être vivant et de respirer tranquillement et paisiblement ! Je savoure chaque moment de mon inspiration. Je deviens un avec elle. C'est une source de paix et de bonheur pour moi et pour tous mes ancêtres en moi, car lorsque j'inspire, tous mes ancêtres inspirent en même temps. Lorsque je fais une expiration, je souris et m'en réjouis pleinement. Je souris au sapin, au cerisier, au lever du soleil et à la vie dans l'instant présent. Je vois que tous mes ancêtres sourient aussi avec moi. Comme c’est merveilleux !

Lorsque j’inspire, je relâche complètement tous les muscles de mon corps. Je lâche prise de toute tension. Je ne lutte plus. Je suis complètement détendu. En expirant, je souris à tout mon corps. En inspirant, j'établis mon corps et mon esprit dans le moment présent. Je sais que le moment présent est le seul moment où je peux vivre et être pleinement présent. C'est un moment merveilleux. Ainsi, je me fais pleinement présent pour mes frères et sœurs, pour le cerisier, pour le soleil, pour les abeilles et les papillons.


Thich Nhat Hanh. Un lotus s'épanouit - Manuel pratique de méditations assises guidées pour la joie, la guérison et la transformation. Courrier du livre. (page 188)